Un jour pas comme les autres
Le 21 décembre, ce n’est pas juste l’hiver.
C’est le moment. Celui où la nuit gagne. Où la lumière touche le fond… pour mieux repartir. Ça sonne presque biblique dit comme ça, mais non. Juste cosmique.
Et en Bretagne ? Alors là, c’est encore plus palpable.
La lande souffle plus fort. La mer fait ce bruit sourd — ce grondement de ventre vide, qui vient de loin.
On sent que ça bascule. Que le sol se tait un peu plus. Que quelque chose s’ouvre… sans bruit.
Tiens, ça me fait penser à ces silences avant l’orage.
Pas de flash, pas de tonnerre. Juste une tension dans l’air. Vous l’avez déjà sentie ?
Qu’est-ce que ce fameux “portail énergétique” ?
Certains en parlent comme d’une porte vibratoire. D’autres comme d’un reset cosmique. Bref : une faille dans la routine. Une brèche.
Pas une brèche qui fait peur, non. Une qui vous regarde dans les yeux et vous dit :
« Bon, t’en es où là ? Tu continues comme ça ou tu t’allèges un peu ? »
Ce portail-là, il vous pousse à lâcher. Pas tout. Juste ce qui pèse. Ce qui ronge. Ce qui est périmé, mais qu’on garde “au cas où”.
En Bretagne, on ne plaisante pas avec les énergies.
Les vieilles pierres, les arbres tordus par le vent, les chapelles désertes au milieu de rien… tout semble parler.
C’est là que les rituels prennent sens. Qu’ils deviennent concrets. Pas ésotériques. Réels. On touche, on sent, on écoute.
Marcher jusqu’à l’horizon
Un rituel ultra simple ?
Marcher.
Mais pas n’importe où.
Marchez sur les dunes de Kerlouan. Ou sur les falaises de la pointe du Raz.
Avec ce vent qui vous tire les joues. Ce sable mouillé qui colle aux bottes. Cette odeur d’iode qui pique un peu le nez.
Pas besoin de mantra. Marchez.
Avec une question dans la tête.
Ou rien du tout. Juste les pas. Les sons. L’air.
Le corps fait le ménage. Le mental suit.
Un moment, vous verrez : le silence se pose.
Comme un oiseau sur l’épaule.
Allumer une flamme (dedans et dehors)
Le soir venu, un autre rituel tout bête.
Mais puissant. Comme un clin d’œil aux druides d’avant.
Prenez une bougie. Une seule. Pas parfumée, pas fancy. Juste une flamme.
Posez-la là. Dans un coin calme. Et regardez-la.
Pas besoin de prier. Mais pensez à un truc que vous voulez laisser derrière. Un mot. Une sensation. Une peur.
Et si ça gratte un peu, tant mieux. C’est que ça remue.
Ce feu-là, il fait le tri à votre place.
(Il sent bon, non, le mélange cire et mèche chaude ?)
Écouter les pierres, juste ça
En Bretagne, les pierres parlent. Surtout celles debout depuis des siècles.
Carnac, c’est connu. Mais il y en a d’autres, plus discrètes.
Moins touristiques, plus sauvages. À Plouharnel, à Locmariaquer…
Passez la main dessus. Lentement.
Vous sentirez une vibration, ou pas. Pas grave.
C’est juste le geste qui compte. Comme si vous déposiez un bout de vous sur cette roche qui a vu passer le temps.
Et puis repartez.
Vous verrez, on repart plus léger.
Le rituel du bol d’eau salée
Un vieux truc de grand-mère, un peu sorcière, un peu guérisseuse.
Prenez un bol.
Mettez-y de l’eau et du gros sel.
Posez vos mains autour. Et “parlez-lui” sans parler. C’est flou ? Tant mieux.
Ce bol, il absorbe. Il nettoie.
Le lendemain matin, vous le videz dehors. Pas dans l’évier.
Sur la terre, ou sur un caillou.
C’est un petit rituel de rien du tout.
Mais qui agit. Comme les choses discrètes.
S’asseoir. Écrire. Attendre
On n’est pas obligé de danser autour d’un feu (sauf si ça vous chante).
On peut aussi juste s’asseoir. Éteindre les écrans. Gratter du papier.
Écrire ce qu’on veut voir arriver. Ce qu’on a aimé cette année. Ce qu’on veut garder. Ou virer.
Et puis… attendre. Laisser faire.
Comme la terre qui dort en hiver. Elle ne produit rien. Mais elle prépare tout.
C’est ça, le 21 décembre.
Un moment entre deux mondes.
Entre le noir et le pas-encore-jour.
Et si vous ne faites rien ?
C’est bien aussi.
Parfois, ne rien faire, c’est déjà un choix.
Celui de laisser l’énergie passer. Et de se dire : on verra bien.
Mais si vous êtes en Bretagne ce jour-là… écoutez les pierres.
Elles savent.
FAQ
C’est quoi un portail énergétique, concrètement ?
Pas une porte avec une poignée. Ni une spirale de lumière hollywoodienne. Un portail énergétique, c’est un moment. Un passage invisible, mais très réel. Un peu comme une veine d’air chaud au milieu d’un hiver glacial.
Il s’ouvre quand les énergies cosmiques (oui, celles qu’on ne voit pas) et terrestres dansent en duo. Résultat : émotions qui débordent, fatigue soudaine, envies de trier sa vie. Ça secoue. Ça réveille. Mais doucement.
Est-ce qu’il y a des dates précises pour ces portails ?
Oui. Et elles ne tombent pas au hasard. On parle souvent de :
- 21 mars, 21 juin, 21 septembre, 12 décembre — les grands virages de l’année (solstices et équinoxes)
- Les dates miroir comme le 11.11, 2.2, 3.3, 10.10…
Ces jours-là, l’atmosphère est bizarrement électrique. Les antennes internes captent plus de choses que d’habitude.
Que peut-on ressentir pendant un portail ?
Alors là… ça dépend. Certains ont les larmes au bord des yeux dès le réveil. D’autres dorment 12 heures d’affilée. Ou ont envie de repeindre leur salon à 3h du matin.
Les signes les plus courants ?
- Corps tout mou
- Tête dans le coton
- Émotions qui explosent (ou implosent)
- Rêves plus fous que d’habitude
- Besoin irrépressible d’air, d’eau, de silence…
Bref, votre système interne vous dit : “C’est maintenant ou jamais. On fait du ménage ?”
Est-ce que c’est juste spirituel ou aussi naturel ?
C’est les deux, et c’est ce qui rend ça si étrange.
Oui, ces portails coïncident souvent avec des alignements planétaires, des mouvements saisonniers, des cycles lunaires.
Mais ce n’est pas juste de l’astronomie. C’est aussi une alchimie intérieure. Le corps réagit. L’âme écoute. L’intuition s’invite. Et on ne comprend pas tout, mais on le sent.
Faut-il absolument faire un rituel ?
Non. On ne va pas rater sa vie énergétique parce qu’on a zappé la sauge.
Mais marquer le coup, même en silence, change tout. Un geste suffit :
- Allumer une bougie
- Se balader pieds nus dans l’herbe mouillée
- Écrire une lettre qu’on ne relira jamais
- Respirer en conscience 3 minutes
- Écouter du silence (oui, ça s’écoute)
Le plus petit rituel peut produire un grand frisson.
Et si je ne ressens rien du tout ?
Alors, tout va bien. Ce n’est pas une évaluation de ressenti.
Les effets peuvent être invisibles sur le moment, ou arriver plus tard.
Et parfois, on n’a juste pas le temps. Pas l’espace. Pas l’énergie.
Ça ne veut pas dire qu’on est fermé. Ni déconnecté. Juste… ailleurs.
Le portail s’ouvre quand on est prêt. Pas quand c’est noté dans le calendrier.
Les portails sont-ils toujours agréables ?
Non. Mais ils sont nécessaires.
Certains sont doux comme un dimanche sous un plaid. D’autres, c’est plutôt grand nettoyage de printemps… émotionnel.
Ça pique, ça gratte, ça déstabilise.
Mais derrière le chaos, souvent : clarté, élan, lucidité.
Comme après un orage. Quand l’air est plus net.
Peut-on en créer un soi-même ?
Oui. Et c’est même très beau de le faire.
Créer un “mini portail” perso, ça peut être :
- Une rupture assumée
- Un grand tri dans ses affaires
- Une conversation qu’on repousse depuis des mois
- Une date qui revient chaque année, comme un rappel intérieur
Quand on décide qu’un jour compte… il compte.
Est-ce que le lieu change quelque chose ?
Oh oui. Mille fois oui.
Faire un rituel dans une forêt, au bord de la mer, dans une vieille chapelle ou sur un rocher ?
Ce n’est pas pareil qu’entre deux mails ou sur un parking de supermarché.
Mais un lieu sacré, ça peut aussi être votre chambre. Une table dégagée. Un bol d’eau. Une bougie.
Ce qui compte, c’est l’attention qu’on y met. Pas la déco.
Un conseil pour bien vivre un portail ?
Ne cherchez pas à “réussir” ce moment. Vivez-le.
Mettez-vous à l’écoute. Du corps. Du cœur. Du silence.
Et si tout ce que vous faites, c’est respirer plus lentement pendant 2 minutes… c’est déjà énorme.
Le vrai rituel, parfois, c’est juste d’oser être là, au bon moment, sans courir après des réponses.
Et laisser la vie faire son travail.

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