Portails énergétiques en Bretagne : quand les pierres respirent encore
Il y a des endroits où l’on se tait. Pas par politesse. Pas par pudeur. Mais parce que quelque chose chuchote plus fort que nos voix.
En Bretagne, ça arrive souvent. Une brume qui colle aux joues. Un granit froid, mais vibrant. Un sentier qui n’a pas l’air de mener quelque part… et puis finalement si. Directement dans le ventre. Dans cette zone floue entre le visible et le reste.
Tiens, ça me fait penser à une fois, au lever du soleil à Carnac. Il n’y avait pas un bruit. Juste ce crissement de pas dans l’herbe mouillée. Et cette impression que les pierres étaient en train de se réveiller elles aussi.
Des lieux comme ça, on les appelle parfois des portails énergétiques. C’est vague, c’est flou… c’est précisément pour ça que ça fonctionne. Ce n’est pas une science, ni une religion. Plutôt un frisson dans la nuque. Une chaleur au creux du plexus. Parfois une drôle d’envie de pleurer sans raison. Vous connaissez ?
Alors, on a voulu les lister. Les ressentir. Les traverser.
Les portails ont leurs dates
Les temps sacrés de l’année celtique
Les moments où le ciel s’ouvre un peu plus. Où la Terre semble inspirer plus profondément. Ce sont des seuils. Des portes fines entre les mondes. Et en Bretagne, ils résonnent fort :
- 1er février : Imbolc. La lumière revient dans les racines. Les sources chantent différemment.
- 20-21 mars : Équinoxe de printemps. On équilibre. On redevient boussole.
- 30 avril : Beltaine. Ça chauffe, ça frotte, ça danse entre les pierres.
- 21 juin : Solstice d’été. Soleil au zénith. Carnac se transforme en cadran solaire cosmique.
- 1er août : Lughnasadh. Le blé, les champs, les pierres qui fument sous la chaleur.
- 22-23 septembre : Équinoxe d’automne. Temps de bascule. L’ombre revient sans faire de bruit.
- 31 octobre : Samhain. Portail des morts. Silences lourds, sentiers brouillés.
- 21 décembre : Solstice d’hiver. Nuit profonde. On touche le cœur de la Terre.
Les portails numériques
Et puis il y a les dates miroir. Les portails modernes, numériques, mais étrangement puissants. 3.3, 4.4, 10.10, 11.11, 12.12… Des instants suspendus. Comme des appels.
Les lieux qui vibrent (même sans wifi)
Pas les plus connus toujours. Mais ceux qui écoutent. Qui murmurent.
Quelques pierres bavardes, si on tend l’oreille
- Le Cairn de Barnenez. On entre dedans. Littéralement. On entend ses propres pas différemment.
- La forêt de Huelgoat. Racines comme des bras, pierres comme des bêtes endormies. Et puis ce silence qui crie.
- La chapelle Sainte-Barbe du Faouët. Accrochée à la roche. Comme un souffle figé.
- Locronan. Village figé hors du temps. On jurerait que les pierres répètent des mots oubliés.
- La Roche aux Fées. Alignez-vous. Fermez les yeux. Tenez la main de quelqu’un, ou pas.
- Le Menez Hom. Presque un sommet, mais surtout un tambour sous le ciel.
On pourrait en citer cent. Mais ce n’est pas une chasse aux spots mystiques. C’est plus subtil que ça. C’est une histoire de résonance.
Comment ressentir un portail ?
Petit mode d’emploi très flou (et c’est tant mieux)
Pas besoin de cristaux ni de mantras. (Mais si vous en avez, pourquoi pas.) Il suffit parfois de s’arrêter. D’enlever ses chaussures. De fermer les yeux trois secondes. Et de demander, doucement : « Je suis là. Tu veux bien me parler ? »
On ne force rien. On laisse venir. Comme une marée lente.
Et si on se trompe ?
Eh bien… rien ne se passe. Ou peut-être que si. Plus tard. Dans un rêve. Dans une intuition. Dans un choix qu’on n’explique pas.
C’est ça, le truc. Ce n’est pas visible. Pas toujours. Mais c’est là.
Comme une vieille chanson qu’on aurait oubliée. Mais que les pierres, elles, se souviennent encore.

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